LA DAME AUX PIGEONS
huile sur carton gris, 60 x 80 cm, 2022
LA MERE ET LA FILLE
huile sur carton gris, 60 x 40 cm, 2022
LA GRILLE
Gouache sur carton, 40 x 70 cm, 2021
Un homme debout, d'un certain âge nous fait dos. Il regarde le paysage séparé de lui par une grille blanche. Il y a au loin un bâtiment à toit rond, un autre carré. L'ombre de l'après-midi s'étire légèrement sur la pelouse.
L'ambiance colorée dénote la saison estivale. Le vert prédomine, autant dans l'herbe que sur l'homme lui-même, et dans la bande vert-pomme de l'énigmatique bâtiment du fond. Un gris-bleu vient lier l'ensemble, dans le pantalon, l'ombre des arbres et les bâtiments.
J'ai vu cette scène telle que je l'ai retranscrite, un jour au bord du lac du Bourget. L'homme, les couleurs, le calme et ce drame qui se jouait à cause de la grille, tout m'a été donné pour construire cette image.
LA PELLETEUSE
Gouache sur carton, 80 x 60 cm, 2021
A gauche, au fond, une demeure comme on en voit sur le bord de la route en Savoie. Une vieille maison qui a vécue et qui témoigne d'un autre temps où l'on utilisait la force des bras et les matériaux du lieu pour édifier. Une maison était une œuvre commune. Il fallait être riche pour en posséder une toute entière.
A droite, une pelleteuse au repos. Mais son bras mécanique semble prêt à l'ouvrage. La maison, le lotissement, sont là en puissance et ça prendra 9 mois. L'argent est avancé, le prêt, les intérêts... la terre ne sert plus, elle n'est que le support des constructions, impuissante devant la vague déferlante de l'urbain. L'urbain s'installe mais repart aussitôt. Le lieu est en suspend, sujet à la dématérialisation.
Au milieu, l'enfant rampe dans l'herbe. Il arrive.
PORTABLE
Gouache sur carton, 55 x 75 cm, 2021
Un homme debout, appuyé contre un mur, regarde son portable. Il tient l'objet qui le lie à la dématérialisation du monde. Autour de lui, les pavés, les pierres de soubassement, l'enduit, sont des signes d'une réalité où la matière s'impose.
Quelle est cette fenêtre qui ouvre sur les mondes parallèles du numérique ? Quelles relations ces mondes entretiennent-ils avec ce qu'on appelle le réel ?
Contenu dans le monde réel, l'homme se laisse contenir dans le monde virtuel, dans l'illusion qu'il "s'augmente".
ROUGE ET BLEU
Gouache, 65 x 50 cm, 2018
Selon Kandinsky dans "Du spirituel dans l'art", le rouge possède en soit son énergie créatrice, il bouillonne d'une force qui s'engendre elle-même. Le bleu est la couleur spirituelle par excellence, il est profond, il s'éloigne. Sa puissance est concentrique, toute tournée vers l'intérieur. Ce tableau est un dialogue entre les deux couleurs. La vie en résulte, avec ses drames et ses anecdotes. Le vert occupe le monde physique, en arrière de ce tumulte. Il est passif, doux, son énergie est en attente.
RONDS JAUNE ET BLEU
Gouache, 25 x 15 cm, 2018
La matière bouillonnante contient en son coeur le soleil qui l'éclaire. Se laissera-t-elle illuminer de l'intérieur ? Cette lumière accédera-t-elle aux failles créées par ce tumulte ? Ce qui tient debout ne se rachètera que par le bas, pour retrouver le chemin qui conduit vers le haut. Il devra chercher au fond de lui ce soleil bleu qui s'élève sans cesse.
PUISSANCE
Gouache, 58 x 44 cm, 2018
Cette peinture est amplement réalisée à base de pigments naturels : le noir d'os, le blanc de titane, la gaude (jaune clair), la terre verte, terre d'ombre et de Sienne, l'ocre jaune, la cochnille (rouge, magenta). Ces couleurs s'assimilent rarement entre elles. Elles se distinguent, ne se confondent pas, comme des unités de base. Elles sont le point de départ de l'échelle des éléments, le fondement de la Création. Réunies, elles permettent à l'être de se dresser. Une fois dressé, il peint, puis il se tourne vers l'ailleurs. Il y rencontre les autres, ils se regroupent et se multiplient.
PAPILLON ROUGE
Gouache, 28 x 45 cm, 2018
Le gris vibre des couleurs qui le composent, ainsi que de celles qui le chevauchent, le rouge du "papillon" et le jaune des rayons. Les éclairs traversent ce ciel chargé. Ils consument ce qu'il reste de la terre, l'ayant traversée de part en part. Une nouvelle forme est à venir, chaude et sacrée comme l'or en fusion qui tend à se figer. C'est la vie d'un monde à venir.
AVALANCHE
Gouache, 40 x 70 cm, 2018
Les plaques se séparent, le choc qui en résulte crée une onde dévastatrice. Le sujet (bleu) ne devient qu'un détail. Mais ce tremblement est ordonné à la marche du cosmos. Il doit se faire. Le relief (vert) est témoin de cela, signe de la dynamique naturelle qui semble éternelle.